Personne ne veut tomber dans une course de relais, encore moins aux Jeux olympiques. Ce moment me hantera probablement pour toujours mais je ne peux pas effacer ce qui s’est passé, je dois tout simplement apprendre à vivre avec la situation. Pour l’instant, j’ai d’autres chats à fouetter car le Championnat du monde arrive à grands pas.
Grâce au support de mes coéquipiers, j’arrive tout de même à mettre de côté cet événement difficile car malgré tout, j’ai encore du travail à faire et je dois garder ma concentration. J’appréhende déjà la fin de la saison car avec un horaire moins chargé, j’aurai certainement le temps de me repasser en boucle cette chute bête, faite en Russie. Celle qui m’a coûté si cher. Jamais en carrière n’étais-je tombé dans un relais, jamais jusqu’à Sotchi. L’idée d’avoir privé mes coéquipiers d’une médaille est sans aucun doute la chose la plus difficile à avaler. Cependant, j’ai quitté Sotchi en constatant à quel point je suis choyé d’être entouré d’une équipe aussi unie, une équipe qui se tient, peu importe le déroulement des événements. Nous avons travaillé extrêmement fort pour être au meilleur de nous-même aux Jeux olympiques et ça, personne ne peut nous l’enlever.
Je vous invite à continuer d’encourager les athlètes qui travaillent corps et âme pour leur sport car bonne ou mauvaise performance, vos mots d’encouragement et votre soutien nous font énormément de bien.
Maintenant, dans un peu plus d’une semaine aura lieu le Championnat du monde de courte piste à Montréal. Il s’agit d’un événement d’envergure, alors si vous avez l’opportunité de vous rendre à l’aréna Maurice Richard pour voir la compétition, vous en aurez pour votre argent!
François